"Dis, c’est quoi le trou dans la couche des zones ?"
#02 : Comment gagner nos combats écologiques ?
Bonjour, c’est Amandine.
Comment allez-vous cette semaine ? Prêts pour une petite gifle ? La newsletter dans laquelle je partage mes claques de maman pour vous aider à parler sereinement d’écologie avec des enfants.
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Au sommaire :
La petite gifle d’Eloi : ” Dis, c’est quoi le trou dans la couche des zones ?”
Ce que cache cette gifle : “Gagner nos combats écologiques”
De jolies mobilisations écologiques en quelques chiffres.
5 bonnes pratiques à adopter pour éviter les gifles de nos enfants.
Voici la question d’Eloi qui m’a cueillie à froid !
Je vous raconte.
Depuis peu, je suis devenue pour ma famille et mes amis, la référente “ vulgarisation de sujets écologiques pour les enfants”. Je ne sais pas s’ils se sont concertés. Ils se sont peut-être appelés en secret, il y a eu un vote, ils se sont dit “à qui on pourrait donner la charge de répondre à toutes les questions un peu cheloues posées par nos enfants ?”
Bref, c’est sur moi que c’est tombé.
Je suis tranquille en soirée, je discute avec une pote. Tout va bien. Et là, j’entends au loin. “Amandine ? Amandine ? ”. Je me retourne et je vois Eloi, 9 ans qui s’avance vers moi. Visiblement, il a une question.
Lui - “C’est quoi le trou dans la couche des zones ?”
Whaou ! Le trou de la couche d’Ozone, cela fait 20 ans que je n’en avais plus entendu parler. Je l’avais presque oublié. Bon, je me concentre un peu quand même, histoire de lui apporter une réponse un peu construite.
Moi - “Tu sais ce que c’est la couche d’ozone Eloi ? “
Lui - “Non”
Moi - “La couche d’ozone, c’est une barrière protectrice naturelle anti-UV. C’est du gaz invisible qui se trouve au-dessus de nos têtes, tout autour de la planète. C’est un peu la crème solaire de la planète Terre. Sans elle, la Terre attraperait de très “gros coups” de soleil.
Lui -“Et elle est trouée ?”
Moi - “ Oui, quand j’étais toute petite, plus petite que toi, des scientifiques se sont rendus compte que la couche d’ozone était en train de se percer au niveau des pôles.”
Lui - “Pourquoi elle a un trou ?”
Moi -“Pas un, mais, des trous en réalité. Les coupables ? Des gaz nocifs libérés par les frigidaires et les bombes aérosols (spray déodorant, bombe de peinture...). Alors de nombreux pays ont décidé d’interdire ces chlorofluorocarbures (ces fameux gaz nocifs). Et depuis, la couche d’ozone va mieux, elle est en mode réparation.
Lui - “ Quand est ce qu’il y aura plus de trou ?”
Moi - “ Les scientifiques estiment que ce super bouclier aura retrouvé son état normal d'ici 2050 environ. Quand tu auras l’âge de ton papa, tu vois, ça prend un peu de temps à se réparer quand même.
Lui -” Ah oui, ok merci”
Un peu curieuse, je lui demande quand même comment il a entendu parler de ce sujet, car on n’en parle plus beaucoup.
Moi -“C’est à l’école, Eloi, que tu as entendu parler de ça?”
Lui -“Non, c’est papa, il discute avec Clément et comme ils ne savaient pas, il m’a envoyé te demander.”
Moi -“Ah super” 😅 “Dis Eloi, tu sais comment on fait les bébés ?
Lui -“ heuuuu !” (particulièrement intéressé)
Moi -“Demande à ton papa, il sait plein de choses là-dessus.”
2. Comment gagner nos combats écologiques ?
La couche d’ozone, c’est sûrement l’une des plus grandes victoires écologiques internationales.
Et ça montre bien que “quand on veut, on peut”.
Le trou est toujours là, il est même super grand (environ 50 fois la taille de la France) mais il fait moins peur, car en 1987, le monde a décidé d’agir à travers une action internationale réussie.
Le Protocole de Montréal a été signé et une entente mondiale visant à réduire les substances appauvrissant la couche d'ozone, telles que les CFC (chlorofluorocarbures) a été conclue.
La guérison du trou dans la couche d'ozone est un exemple édifiant de la capacité de la nature à se régénérer si on la laisse respirer et de l'impact positif de l'action humaine concertée. Bien que la guérison soit lente, les données montrent que la couche d'ozone se rétablit progressivement.
Ce succès devrait nous inspirer dans notre lutte actuelle. Il démontre que, lorsqu'une action collective est prise, des changements significatifs et positifs sont possibles.
Expliquer cette victoire aux enfants me semble crucial. Ce sont eux qui doivent se construire une image enthousiasmante de l’avenir pour avoir envie de s’y projeter. Plus important encore, il est nécessaire qu’ils sachent qu’il est possible d’agir à leur niveau comme à grande échelle.
3. Les petits chiffres qui vont bien !
Quelques actions nationales ou internationales décidées en 2023
11,3 milliards d'euros seront mobilisés d’ici 2030 pour préserver les coraux. Baptisé Coral reef breakthrough, le projet prévoit de restaurer environ 10 500 km2 de récifs, ainsi que « d'assurer l'avenir » d'au moins 125 000 km2 de récifs coralliens tropicaux en eaux peu profondes.
8 pays sud-américains s’unissent pour lutter contre la déforestation de l'Amazonie. Le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, le Guyana, le Suriname et le Venezuela ont signé des accords ambitieux pour protéger la forêt amazonienne.
324 voix pour l’adoption de la loi sur la restauration de la nature au Parlement européen (on a eu chaud ! 312 voix contre et 12 abstentions). Le dispositif prévoit notamment de restaurer au moins 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d'ici à 2030, 60 % d'ici à 2040 et 90 % d'ici à 2050.
Mais attention, gagner ça se prépare et ça prend du temps !
L’exemple de l'association Bloom créée par Claire Nouvian et dédiée à la préservation des océans, en est une belle preuve.
4 ans de mobilisation pour arriver à faire chavirer la France, l’Europe et le cœur des Français en réussissant à obtenir l'interdiction du chalutage en eaux profondes.
840 000 signatures, c’est l’une des pétitions environnementales les plus signées de l’Histoire de France.
300 chercheurs internationaux mobilisés pour demander collectivement l’arrêt des pratiques destructrices de pêche profonde.
Et en 2016, ça fait Bloom !!! L'État français et l'Union Européenne interdisent le chalutage au-delà de 800 m de profondeur afin de préserver les fonds marins.
4. 5 bonnes pratiques pour éviter les gifles !
“Engagez-vous qu’ils disaient !”
Tel un romain dans Astérix, s’engager, c’est parfois faire face à l’ignorance et au dédain, mais si l’on est convaincu que c’est pour la bonne cause, au fond, ça vaut bien toutes les baffes du monde non ?
Acheter moins ou mieux : c’est un engagement de tous les jours ! Par nos actes d’achat, nous pouvons soutenir un monde plus désirable : soutien à la bio, au sans-emballage, au local, à la seconde main… ou ne pas acheter du tout ;) !
Aller manifester, c’est soutenir physiquement une cause, montrer qu’on est là parmi d’autres à penser la même chose, d’une même voix et à marcher dans la même direction. C’est donner de l’ampleur à nos convictions.
Trouver des solutions locales. La démocratie participative, ça vous dit quelque chose ? Pollution lumineuse, mobilité, projet alimentaire de territoire, plan local d’urbanisme… De plus en plus de mairies associent les citoyens aux décisions politiques. Réunions publiques, sondages en ligne, comité de développement local… C’est le moment de prendre vos crayons et de participer à dessiner votre quartier de demain.
S’engager dans une association. Protection de la faune, ramassage des déchets, programme de sciences participatives, récupération des invendus alimentaires, organisation d’éco-événements… Il y a forcément une association qui n’attend plus que vous !
Signer des pétitions. Pour ne pas laisser le lobbying aux mains de ceux qui défendent avant tout leurs intérêts et leur porte-monnaie.
Ressources à consommer sans modération !
Visualiser où en est le trou en 2023 avec le magazine Science et Avenir
De nouvelles menaces pour la couche d’ozone? De la nécessité d’envisager les solutions aux problèmes écologiques dans leur globalité.
La BD de Pénélope Bagieu : https://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html
Sur ce, je vous propose d’échanger en commentaires si vous en avez envie et je vous donne rendez-vous mardi prochain pour découvrir la prochaine gifle à éviter sur le thème des poivrots.
PS : si on ne se connaît pas encore, je m’appelle Amandine Fréry, je suis la maman de 2 enfants de 6 et 11 ans, la co-fondatrice et directrice de rédaction de Mission Plancton : des magazines mensuels dans lesquels votre enfant devient le héros d’aventures rigolotes pour apprendre à sauver la planète ! Vous voulez abonner un enfant ? Entrez le code LAGIFLE sur lesmissionsplancton.com pour bénéficier d’une réduction !